L'agacement des internautes à ne pouvoir se désabonner est un des facteurs de plainte et de lassitude des destinataires.
Un email d'un grand éditeur de presse, récemment arrivé dans ma boite illustre ce principe
Le lien de désabonnement est facilement accessible .
Tout semble bien parti , mais la démarche sera longue pour obtenir le désabonnement finale.
Deuxième étape, on arrive sur un écran Informatique et Liberté (bien nommé !).
Je choisis de continuer en exerçant mon droit d'opposition (je l'ai déjà exprimé mais bon je continue),et je remplis de donne mon email (et si ce n'est pas le bon, cela fonctionne t'il) avec un motif.
Après avoir validé mon désabonnement, l'écran de confirmation suivant arrive.
Au cas où je me tromperai, on me demande une confirmation par email.
C'est l'optin du désabonnement. La LCEN est mal interprétée. En effet, la LCEN dit clairement (article 22)
"Toutefois, la prospection directe par courrier électronique est autorisée si... et si le destinataire se voit offrir, de manière expresse et dénuée d'ambiguïté, la possibilité de s'opposer, sans frais, hormis ceux liés à la transmission du refus, et de manière simple, à l'utilisation de ses coordonnées ...".
Sans ambiguité, le législateur emploie des termes clairs :"expresse et simple". On est éloigné de l'esprit de la loi
Je persèvère et et je reçois l'email de désabonnement
Encore une confirmation !
Je clique sur le lien de confirmation de désabonnement après une longue attente, mon navigateur me confirme l'erreur Web suivante.
Raté, cela en fonctionne pas !
Sur cette base, d'un éditeur de presse, le taux de désabonnement doit être bien faible. Avec un désabonnement en 6 étapes, c'est normal.
C'est une démarche bien lourde en effet mais tout comme je préconise les inscriptions en double opt-in, je suis également pour les désinscriptions en double opt-in dans le cadre professionnel.
J'ai en effet souvent pu assister à des désinscriptions faite par des concurrents pour empêcher la réception de news à fortes valeurs ajoutées.
De plus, avoir la possibilité d'un feed-back de la raison de la demande de désabonnement est aussi un plus pour s'améliorer.
Par contre, il faut ABSOLUMENT que derrière la base suive et qu'on évite les erreurs SQL comme celle rencontrée ici.
Si ils ne peuvent pas se désabonner, ils vont passer à une seconde solution, beaucoup plus facile, la déclaration en spam avec tous les dégâts que cela va occasionner.
Rédigé par : Charles Boone | 18 janvier 2007 à 09:46