Dolist, en partenariat avec l'Aden, a récemment sorti les chiffres de son enquête "Pratiques & tendances 2011 de l'email marketing en France".
2ème édition de l'étude qui s'installe dans le paysage français comme l'une des rares enquêtes sur l'usage de l'emailing chez les professionnels du Emarketing.
Notable évolution par rapport à l'année dernière : le nombre de répondants passe de 117 à 400, ce qui rend l'étude plus fiable et représentative. En effet, pour ce type d'étude et les analyses qui en découlent, la représentativité de l'échantillon est souvent délicate à obtenir en BtoB.
Une étude similaire de Benchmark réalisée en 2009 "Emailing : indicateurs, moyens et organisation" rassemblait 112 témoignages d'entreprises. Il faudra ainsi faire attention à certains chiffres par activité : le BTP représente 0,2% des entreprises interrogées soit 1 entreprise.
Ces précautions de lecture posées, l'étude est intéressante sur plusieurs aspects.
- Provenance des fichiers de contact :
Une baisse de la location de fichiers, avec 19% de partisans en 2010 contre 30% un an auparavant.
Un usage des réseaux sociaux pour recruter de nouveaux emails pour 14% des répondants. Un score bien elevé étonnant.
Une pratique à risque qui reste banalysée : l'échange de fichiers pour 30% environ ou encore l'achat d'adresses email pour plus de 17% des répondants. Il est tellement facile d'échanger sa base avec une clef USB .. :-)) ).
- La fréquence de diffusion des messages
34% des participants ont envoyé en 2010 entre 1 et 2 messages par mois à chacun de leurs contacts. Ils sont 11% à avoir sollicité leurs abonnés plus de 8 fois par mois, contre 14% en 2009. La pression portée sur les internautes semble globalement en baisse mais d'autres études montrent clairement que le nombre d'emails reçu par internaute augmente... Une contradiction à creuser.
- Les indicateurs mesurés
80% des annonceurs français mesurent le taux d'ouverture, indicateur pourtant très orienté communication et peu ROI.
Mais alors que 63% suivent le taux de désabonnement, ils ne sont que 29% à prendre en compte le nombre de plaintes.
A regretter également le faible nombre de professionnels cherchant à calculer le retour sur investissement (10% environ). A la lecture de ces données, on pourrait imaginer que l'email est un média de communication dont le ROI, sauf pour quelques cas (vente par correspondance), n'est pas important. Y avait-il des vendeurs en ligne dans le panel interrogé ou le coût de l'emailing est-il tellement faible que calculer le ROI revient plus cher qu'envoyer l'email ;-) !
- Evolution des budgets en 2011
49% des enquêtés révisent le budget dédié à l'emailing à la hausse pour l'année 2011 et ils sont 45% à percevoir un ROI de plus en plus satisfaisant de ce canal. Une évolution quelque peu plus modérée que l'année précédente mais des résultats globalement positifs si ces données sont interprétées en considérant le contexte 2010 difficile pour le marché de l'emailing (pression médiatique négative, durcissement des politiques de filtrage des FAI, etc.).
- Les freins à l'usage de l'emailing
De loin le premier frein de l'emailing (80%) : la trop grande quantité d'emails reçus par les internautes, puis à 34% environ la difficulté que pose la délivrabilité des messages. Les deux freins sont liés et rien ne prédit que les volumes d'emails reçus dans les boites aux lettres vont décroitre.
Vous pouvez bien entendu télécharger l'étude complète sur le site de Dolist.
Bonne lecture.
Il aurait été très intéressant de dissocier l'analyse entre cible BtoB et cible BtoC. Ici on traite essentiellement de cible BtoB ce qui semble d'ailleurs paradoxale vus les annonceurs et les secteurs d'activité.
Rédigé par : Christophe C. | 06 mai 2011 à 12:11