Étonnante et réjouissante nouvelle fin janvier : la startup Kiwup boucle un deuxième tour de table d'1,3 million d'euros auprès d'XAnge Private Equity, Kima Ventures et Nestadio Capital.
Lancée en 2012, Kima Ventures (fonds de Xavier Niel) a déjà investi 100 000 euros en octobre 2012 et accompagne donc la 2ème levée de fonds.
La nouvelle est effectivement étonnante car le marché français des prestataires de l'emailing et du CRM est déjà bien fourni, le CA de ce secteur progresse peu (chiffres 2014 du SNCD) et les récents succès de Sendinblue et de Mailjet m'avaient semblé fermer définitivement la possibilité d'entrée de nouveaux acteurs.
Enfin, dernière information qui attise encore plus ma curiosité est l'interview sur FrenchWeb de Vincent Martinet, fondateur de SimpleMail qui annonce "sur le marché, dans sa globalité, rien n’a changé, rien n’a bougé, depuis des années" (!!).
"Depuis 2014, SimpleMail est rentable et compte environ 7000 sociétés utilisatrices. Le modèle est clairement freemium avec une gratuité jusqu'à 1 000 adresses en base quelque soit le volume routé. Ce qui nous différencie des autres acteurs, c'est effectivement l'offre freemium" basée sur le volume de contacts mais aussi un support utilisateur en ligne accessible par téléphone, et enfin notre modèle économique basé sur le nombre de contacts et non le nombre d'emails routés." affirme Vincent Martinet.
Effectivement, l'outil vient compléter les acteurs déjà présents sur la démarche freemium avec :
- Message Business (500 emailing offerts)
- Sendinblue (9 000 emails/mois),
- Mailjet (6 000 emails/mois) et
- Mailchimp (12 000 emails/ mois pour 2 000 adresses hébergées).
L'outil étant disponible en libre-service en freemium, il se doit d'être simple, d'où la nécessité de travailler l'UX (User eXperience ou expérience utilisateur) sur l'interface. C'est sur ce point que SimpleMail souhaite aussi particulièrement se distinguer. Le soin apporté à l'UX fait partie des tendances fortes des nouveaux outils du marché. Rappelons que l'UX a pour objectif de créer une démarche agréable pour l'utilisateur cumulée à un bénéfice rationnel.
D'autre part, SimpleMail souhaite travailler la transformation des comptes gratuits en payants et les idées d'amélioration dans ce domaine ne manquent pas dans l'équipe de SimpleMail.
"Nous transformons actuellement environ 35% de nos prospects gratuits en payants, mais avec quelques astuces (non dévoilées lors de l'entretien), on devrait augmenter ce taux. Enfin, nous souhaitons garder la simplicité d'utilisation de l'outil en adaptant les fonctionnalités mises à disposition de l'utilisateur en fonction de son usage. On compte ainsi définir des personas basés sur la taille de la base email, l'activité, etc... et adapter ainsi la plateforme à chaque utilisateur. Il reste beaucoup à faire dans ce domaine et c'est la raison pour laquelle j'ai affirmé que "sur le marché, dans sa globalité, rien n’a changé, rien n’a bougé, depuis des années."
Un concept intéressant sur le papier dont la réalisation reste à montrer.
"D'autre part, nous avons des idées de fonctions uniques, absentes des autres outils du marché qui devraient nous différencier fortement. Nous avons déjà sorti un éditeur Drag and Drop maison où nous avons soigné l'import du HTML et des visuels associés et le côté responsive. Enfin, notre API est très large, toutes les fonctions de l'outil sont accessibles."
L'outil devrait être disponible en anglais avec la nouvelle version qui devrait sortir au mois de juin.
J'ai pu tester l'outil en ligne et, effectivement à l'usage, les fonctions de gestion de campagnes (qui sont très basiques) s'enchaînent très naturellement. Le tout est effectivement très adapté aux utilisateurs novices. En revanche, la profondeur des fonctions est très limitée.
L'éditeur de templates est compatible avec MailChimp, Campaign Monitor, SendGrid, mais aussi WordPress, Magento et PrestaShop. Le modèle économique est basé sur une commission sur les ventes (de 30 à 50%) avec un panier moyen de 15 $ et environ 50% des ventes se font avec les USA.
Peu de concurrents, semble-t-il, à cette place de marché dédiée à l'emailing et à l'email transactionnel. Il existe bien sur d'autres concurrents comme le leader australien, Envato.com mais qui rassemble beaucoup de types de template autres que ceux de l'emailing (WordPress...).
Peu de concurrents, semble-t-il, à cette place de marché dédiée à l'emailing et à l'email transactionnel. Il existe bien sur d'autres concurrents comme le leader australien, Envato.com mais qui rassemble beaucoup de types de template autres que ceux de l'emailing (WordPress...).
Un modèle intéressant. La qualité des codes déposés doit être contrôlée (ce qui est le cas chez Stamplia) et maintenue car les évolutions des clients Smartphone et Webmail sont fréquentes et impliquent parfois des ajustements sur les codes HTML produits .
Le marché du routage emailing est encore porteur ! Avec un outil doté de fonctions basiques et très simples dans son usage (économiquement rentable), Kiwup a pu lever 1,3 M€ !
On souhaite bonne chance à toute l'équipe.
On souhaite bonne chance à toute l'équipe.
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