Une recommandation de l’IAB m'offre l'occasion d’éclaircir quelques points sur les modes de filtrages des emails entrant chez les FAI/webmail.
Pour limiter le SPAM, les FAI et webmail ont mis en place des barrières visant à éliminer les "bag guys", autrement dit les spammeurs. Vision un peu simpliciste, les good guys pouvant devenir un jour bas guys et réciproquement ...
Le guide de l’IAB explique les grands principes de ces filtrages.
Vous pouvez télécharger le guide ici ou lire en résumé des points les plus importants ci-dessous.
Le guide de l’IAB dénombre 7 différents niveaux de filtrage:
Les "Blacklist publiques"
Ce sont tous les services de listes noires qui recueillent les plaintes des internautes lors de la réception de SPAM.
Schématiquement, l’adresse IP d’expédition est considérée comme un expéditeur de SPAM et va donc figurerer dans la liste noire. Cette liste est ensuite téléchargée par les gestionnaires de serveur de mail pour filtrer les emails. Si vous êtes dans cette lsite vos emails n'arriveront pas à destination ...
Les "Blacklist privées"
Ce sont des listes noires internes constituées par les FAI/webmails
Les "Spam trap"
Difficile à traduire : boite à spam, piège à Spam.
Ce sont des adresses mortes, désactivées par leurs propriétaires, puis récupérés (après un certain temps) et "écoutés" par les FAI/webmail.
Dés qu’un email est destiné à cette adresse morte, l’expéditeur est immédiatement considéré comme un spammeur car il ne devrait pas router sur cette boite.
Conséquence : purger régulièrement la base des adresses inactives et ne jamais renvoyer sur des adresses en NPAI Hard.
Les filtres à empreintes
Le plus connu de ces filtres est Brightmail (racheté par Symantec) qui est repris par de nombreux systèmes et surtour Microsoft (Outlook, Exchange, MSN, …).
Chaque Spam détecté est identifié par une empreinte unique qui est ensuite transmise au fai/webmail.
Celui-ci l’utilise comme outil de détection par un procédé de similitude (l’empreinte de l’email entrant ressemble t’elle à celles déjà connues ? ).
Si votre email a été identifié comme SPAM par Brightmail, il sera difficile de le faire livrer directement dans la boite email de votre destinataire
Configuration du DNS de votre serveur d’email
Concept assez technique, le DNS est le logiciel qui permet de convertir une adresse url en une adresse ip (en réciproquement) . Si le service informatique ou votre hébergeur, a mal configuré le DNS, vos emails seront filtrés.
De plus de nombreuses "ajouts" techniques se sont greffées sur le DNS (Domain keys, SenderId … ) pour affiner ce principe et éviter l’usurpation d’adresse IP sur internet (un spammeur peut essayer de se faire passer pour un annonceur propre, en se référant à son adresse d’envoi).
Volume d’envoi
Attention à ne pas surcharger les serveurs destinataires de vos envois (on parlera de nombre d’emails envoyés et de nombre connexions simultanées au serveur de destination ). Les
FAI/webmails prennent en compte les rapports entre les taux de plainte (bouton de déclaration SPAM) et les taux de NPAI (bounces) sur les emails routés pour identifier les bons envois des mauvais envois.
Exemple : si vous routez 10 000 emails vers AOL et que lors de cet envoi 250 internautes cliquent sur le bouton SPAM, votre taux de plainte sera de 500/10 000 soit 0,5%. Trop élevé pour AOLqui va considérer votre envoi comme un spam et bloquer les images ou ne pas distribuer vos emails .
Confirmation d’envoi
Certains systèmes demandent une confirmation auprès de l’expéditeur avant validation de la livraison (système mailinblack en France). Quasimment impossible à gérer lors des envois de masse.
Le guide détaille ensuite des bonnes pratiques pour mesurer sa délivrabilité, bien gérer sa base et sa campagne et établir de bonnes relations avec les FAI/webmails.
Utile.
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