Le SNCD publie sa dernière étude Email Marketing Attitude qui a été lancée il y a maintenant 10 ans et dont l'objectif est de comprendre l'attitude des internautes français par rapport à l'emailing. Cette année, c'est NP6 qui réalise l'étude avec les équipes de NP6 consulting (anciennement Socio Logiciel).
L'étude a été basée sur les abonnés aux newsletters de Canal+, L'express et Easyvoyage ce qui a représenté 2 699 répondants.
Par rapport aux autres années, l'échantillon est plus mature dans l'usage de l'emailing et cela se traduit par quelques données intéressantes.
Les mobinautes exclusifs représentent moins 1 % des réponses.
Les internautes qui n'ont qu'un seul équipement de connexion à Internet représentent 12 % de l'étude et utilisent à 79 % l'ordinateur.
8% utilisent la tablette, 7 % le smartphone. Il peut être facile de les identifier dans la base du CRM en recueillant les internautes qui ont uniquement ouvert les emails sur smartphones ou sur tablettes ou sur PC dans les 20 ou 30 dernières campagnes. Un segment qu'il peut être intéressant de traiter spécifiquement (contenu de l'offre adapté au mobile, promouvoir une application mobile ...).
L'email est toujours autant perçu comme incitant le plus à visiter un site web ou un magasin.
À 52 % pour le site web et 33 % pour la visite d'un magasin, l'email est à chaque fois en première place. Il s'agit bien de la perception des internautes et non de la réalité des mesures de trafic sur les sites Web et magasins.
À noter, la place importante pour les supports classiques (magazine, panneaux, tv et postale …) qui sont essentiels dans le mix-média.
La conservation de l'email est banalisée. L'email n'est pas seulement un média chaud.
95 % des internautes conservent un message intéressant. C'est une des grandes différences par rapport à beaucoup d'autres canaux numériques qui sont des médias chauds. Impossible de conserver une bannière, une notification d'application, voir une pub Facebook (bien que l'on puisse l'enregistrer) …
L'email est un canal chaud (réaction instantanée) et froid (réaction ultérieure) unique en son genre. Sur les emails conservés, on peut imaginer des scénarii automatiques sur des ouvertures très tardives d'email (1 à 6 mois après l'envoi). Pour les secteurs ou la durée inter achat est importante, ces scénarii sont intéressants, mais à faible volume.
2,3 boites personnelles par internaute en moyenne et consultation à 50 % de leur boite Spam
La moyenne du nombre de boites aux lettres détenu par un internaute est très stable depuis 10 ans. Elle évolue entre 2,3 et 2,5 emails.
Les internautes consultent toujours autant leur boite Spam à 50%. Si votre email tombe en Spam, il y a quelques chances que l'internaute le retrouve dans sa boite Spam...
La fréquence de consultation de l'email est toujours aussi forte : 94 % le consultent au moins une fois par jour
Sur le temps passé sur l'email, pas de réponse dans cette étude, mais 2 chiffres donnés en 2015 permettent de cerner le rapport entre 2 médias : l'email et Facebook
- Le 30 juillet 2015, Marc Zuckerberg estimait à 46 minutes par jour en moyenne le temps passé sur Facebook (méthode de calcul non précisée),
- En mars 2015, Médiamétrie avait publié dans le JDN une étude "Quels sont les services mail préférés des Français ?" avec 3 heures et 40 minutes de temps passé par mois sur un Webmail. Soit une moyenne de 7,3 minutes par jour. Bien sûr cette étude ne tient pas compte du temps passé sur les logiciels Outlook, etc.
Les réseaux sociaux sont gagnants sur le temps passé quotidien !
L'adresse principale est donnée à 72% lors de l'achat !
Une bonne nouvelle pour les e-commerçants, car celle-ci est bien plus consultée que les adresses secondaires ou tertiaires
La confiance est à travailler pour générer l'ouverture
Avec 83 % de réponse, la confiance est la première caractéristique identifiée par les internautes pour déclencher d'ouverture d'un email :
Comment peut-on favoriser la confiance auprès d'un internaute dans un email :
- La notoriété de la marque et son NVS (Net Value Score) sont évidemment très importants, mais sont exogènes par rapport à l'emailing,
- L’affichage clair de la marque en tant qu'expéditeur est un basique,
- Le recueil du consentement lors de l’inscription est un facteur de confiance,
- La présence d'un centre de préférence peut aider à la gestion de la confiance
- ...
Vous pouvez retrouver l'étude du SNCD sur ce lien.
Bonjour,
Très intéressant mais vous indiquez que "L'étude a été basée sur les abonnés aux newsletters de Canal+, L'express et Easyvoyage (...)". Donc l'échantillon n'est sans doute pas représentatif de l'ensemble des internautes. Là on a faire à des gens qui utilisent déjà des newsletters pour s'informer et manifestement les lisent pour avoir participer au sondage... Il faudrait sonder d'autres internautes recrutés sur les réseaux sociaux, via adwords, etc. pour comparer les résultats.
Rédigé par : Fab | 03 octobre 2016 à 15:25
Oui vous avez raison et il y a un biais dans sur les répondants même si celles-ci sont redressées par rapport à l'âge, le sexe et le CSP pour correspondre au profil des internautes moyens.
On a donc une population plutôt expérimentée dans l'usage de l'email. Il est certain que nous n'avons aucun répondant qui n'utilise pas l'email par exemple (mais ce n'est pas le but de l'étude !).
L'idée du recrutement via Adwords, FB .. est intéressante et je la retiens pour l'année prochaine.
Merci pour votre commantaire
Rédigé par : pignonsurmail | 18 octobre 2016 à 16:56