Plusieurs blogs font l'echo d'un changement fondamental sur Outlook 2007 dans son moteur de rendu.
Il passe tout simplement de IE7 à celui de Word 2007 !!
Le texte de Microsoft en détail est ici, mais tout est dit ci-dessous : "Microsoft Office Outlook 2007 uses the HTML parsing and rendering engine from Microsoft Office Word 2007 to display HTML message bodies. The same HTML and cascading style sheets (CSS) support available in Word 2007 is available in Outlook 2007. "
Les impacts sont multiples dans la construction des emails. En effet les images de fond pour les tableaux et les pages ainsi qu'un certains nombres de caractéristiques concernant les CSS ne sont plus supportées.
Tout est prévu par un système de validation du code HTML à voir ici
Le résultat entre Outlook 2000 et 2007 est le suivant (copie d'écran tiré de David Greiner)
Avec ces modifications, le code HTML revient donc au niveau des années 1998- 2000. Le retour de la balise Blink ?
Ce matin un courrier de Bouygues Telecom Entreprises(Mon opérateur de téléphonie mobile) m'invitant à gagner descadeaux jeu (sur le Net notamment) en me souhaitant la bonne année.
Curieux je cherche à savoir ce que cherche mon opérateur...
En fait il s'agit pour Bouygues de notamment qualifier sa base de données client avec une adresse e-mail valide. Opération classique, sachant que l'incentive est un gain de 30' de télécommunication (coût raisonnable) et un petit jeu. Il est aussi possible de jouer sur un numéro de portable gratuit.
Le courrier est de bonne qualité, le processus web est simple, les écrans de bonne qualité et les message sont claires.
Détail d'une campagne de voeux pour l'année 2007 réussie
Depuis plusieurs années les internautes ont la possibilité de déclarer leurs messages comme Spam. Ces boutons de déclaration ont donc fleuris sur les interfaces de MSN, Yahoo et AOL. Connaître le niveau de plainte est un bon moyen de cerner la qualité de sa base, du contenu de son message.
En effet si l'internaute n'apprécie pas votre email (même s'il a donné son autorisation de le recevoir), il pourra se désabonner ou se plaindre.
Sur AOL et MSN, cette plainte est remontée chez le routeur pour traitement.
Un niveau de plainte acceptable (pour ne pas être un spammeur), est de l'ordre de 0,2 à 0,5 %. Plus et vous serez bloqué.
Un indicateur très intéressant, mais l'avez vous dans votre réporting de campagne ?
Mailchimp est un routeur américain qui publie une statistique focalisée sur les données que l'on n'aime pas trop analyser : les npai, plaintes et désabonnement.
Le résultat est intéressant et souligne en tous cas la nécessité de mesurer le taux de plainte à coté du taux de npai et de désabonnement.
Lors d’une récente présentation de Microsoft au SNCD, nous avons découvert la technologie Postmark.
Postmark est une technologie made in Microsoft, implantée dans ses nouvelles versions d’outlook et d’exchange 2007. Postmark doit permettre de fiabiliser les échanges entre des environnements Microsoft.
Le principe est assez simple. Lors de l’envoi, Outlook calcule une énigme numérique (qui prend tout de même 7 à 8 secondes !! ) attachée à l’email.
Lors de la réception de l'email, dans un univers microsoft (Outlook et/ou exchange), cette énigme est resolue (cette fois très rapidement) et permet de passer les différents filtrages anti-spam Microsoft. Un symbole apparaît dans le client et permet d’identifier l’email emis par émetteur certifié. Le symbole de l'email avant envoi
Bien sur les 7-8 secondes sont fait pour décourager les spammeurs (sur un envoi, 1 million d'emails represente 2222 heures de calcul).
Une recommandation de l’IAB m'offre l'occasion d’éclaircir quelques points sur les modes de filtrages des emails entrant chez les FAI/webmail.
Pour limiter le SPAM, les FAI et webmail ont mis en place des barrières visant à éliminer les "bag guys", autrement dit les spammeurs. Vision un peu simpliciste, les good guys pouvant devenir un jour bas guys et réciproquement ...
Le guide de l’IAB explique les grands principes de ces filtrages.
Vous pouvez télécharger le guide ici ou lire en résumé des points les plus importants ci-dessous.
Le guide de l’IAB dénombre 7 différents niveaux de filtrage:
Une récente étude américaine (sur un panel de 1005 internautes) d’EpsilonInteractive, montre qu’environ 66 % des internautes ont été confrontés au blocage des images dans leur messagerie (1005 internautes c'est un peu faible pour un panel représentatif aux usa ...). En France une prochaine étude du SNCD/millemercis confirme ce fait dans des proportions un peu moindre.
Concrètement, l’internaute ne voit les images que s’il en fait la demande sur son logiciel ou service de lecture d’email.
Les internautes ne visualisent plus immédiatement les images des messages, ils doivent en faire la demande et avoir envie d'en savoir plus. C’est un fait qui va s’accentuer avec le temps.
Les raisons de blocage du coté des FAI/webmails sont multiples. Elles sont concrétisées par la publication en juin 2006 d'une recommandation issue de deux associations de FAI (la Maagwh et l’APWG - Anti-Phishing Working Group) qui conseillent de ne pas visualiser les images directement (protection des images pornographiques, sécurité souvent percées des librairies de visualisation des images, code malveillant dans les images …)... Voici un article intéressant sur cette prise de position
L’étude d’Epsilon dresse le bilan suivant actuel :
L’impact ? Pas forcemment très important pour les taux de clic affirme Epsilon.
Les taux de clic pour les fai bloquant les images sont proches de ceux qui ne les bloquent pas.
L’étude précise : « la plupart des utilisateurs activent les images et répondent aux messages lorsqu’ils le souhaitent et lorsqu’ils en ont besoin, même si les images des messages placés en boîte de réception sont bloquées. Le véritable défi pour les e-mail marketers sera donc de s’imposer et de prouver constamment à leurs destinataires que leurs e-mails valent la peine d’être ouverts et que leurs images méritent d’être visualisées’."
Il ne reste plus donc qu'à convaincre les internautes de visualiser vos images après ouvert le message. Quel parcours du combattant ! Si vous voulez savoir que faire pour optimiser la lecture de vos emails, les réponses sont dans la suite de l'article.
Un récent BAT bloqué chez un annonceur par un simple "!" dans le sujet me donne l’occasion de vous parler de SPAM Assasin. Ce logiciel (gratuit) est largement répandu dans les entreprises et chez certains FAI/webmail car il est gratuit et existe depuis longtemps (plusieurs versions sont disponibles sur http://spamassassin.apache.org/).
Techniquement, le logiciel se greffe sur le serveur de messagerie et son rôle est de filtrer tous les emails entrant.
Son principe de fitrage repose sur l’attribution d’un score liée à deux parties
Le contenu de l’email (le corps du texte de l'email)
Le header (partie invisible de l’email) qui comprend les adresses d’expédition, de retour etc.
En fonction de règles précises (750 en standard) et modulables, SpamAssassin calcule un score de présomption de SPAM. Si ce score atteint un certain seuil (5 par défaut), l’email est considéré comme SPAM.
Les critères d’attribution de la note (positif ou négatif ils varient de 0,0001 à 1000 ) sont fournis en standard, mais chacun peut les modifier et les adapter suivant son expèrience.
SpamAssassin est assez bavard et permet d'obtenir le comptage détaillé du score. Cf exemple ci-dessous.
Exemple d'analyse de mail.
La note est de 30,2 points sur 6,3 donc le mail est recalé. Dans le détails, cerclé de rouge, les notes les plus marquantes : 0,8 pt car il y a un rul qui contient le .biz, 6,4 pts car je suis dans la base de Spamcop, 0,5 pt car 40 à 50% du message est codé en HTML ....
Les règles de codage sont souvent partagées par les administrateurs sur le réseau Internet qui mettent en ligne leurs propres recettes notamment pour chaque pays.
Pour la version française, chacun peut éditer ses propres règles à sa convenance. Le travail est effectué par les administrateurs réseau et la distinction entre vrai SPAM et courrier commercial de prospection légitime est parfois flou. A cette adresse (http://maxime.ritter.eu.org/Spam/french_rules.cf) on trouve quelques exemples intéressants de règles de filtrage :
"Pour vous désinscrire, cliquez ici" vous pénalise de 2 points
"Cliquer ici" : 2 points
"Vous recevez cet email carvous être un client" : 2 points
...
Les règles ne sont pas toujours faciles à interpréter pour un marketeur, aussi le mieux est de tester votre score.
Dans ce contexte de filtrage, on peut s'intéresser à la solution française Vade retro, commercialisée par Goto et qui est implantée notamment chez Free, Clubinternet, Amen. Le principe de calcul de score est le même que SpamAsssassin avec des règles mieux maintenues (l’abonnement est payant) et mieux adaptées aux emails français.
La nature des règles d'attribution des scores est issue de données statistiques provenant de différentes adresses pièges qui recueillent juqu'à 300 000 emails spam par mois. Une analyse statistique permet ensuite de cerner les facteurs communs à tous les Spam. Quelques exemples de règles
non respect des standards de codage HTML. On constate que parfois, les agences oublient d'enlever des codes HTML spécifiques, qui ont servi à construire la maquette et qui polluent l'email
taille d'image caractéristiques des spams (100*100 pixels ... )
message composé d'une seule image
lien sous forme d'adresse IP (exemples 192.48.67.34/ici.html)
...
Tester ce filtrage est possible : il suffit de télécharger le logiciel qui s'installe sur votre messagerie et de voir le resultat du filtrage ... Parfois étonnant. Un essai sur quelques semaine a donné des resultats intéressants avec quelques faux positifs (bons emails considérés comme spam) intéssants. Les annonceurs anglais ont parfois du mal à passer.
Ci dessous : la copie d'écran des emails considérés comme SPAM à tort
Le ! dans les sujets des emails est vraiment à éviter
Une fois constaté que votre email est un spam chez Vaderetro (ou ailleurs), il ne reste plus qu'à changer les bons paramètres pour qu'il soit accepté. La difficulté est bien là, car le plus souvent, le logiciel ne vous dit rien des raisons de votre filtrage.
Et vous comment gérer vous les règles de filtrage avant vos envois ?
En surfant je tombe sur le site de SpamAdvisor qui permet d’évaluer la dangerosité d’un site Internet. Intrigué (comment font ils ?), je m’aperçois qu’il évalue notamment le volume de Spam envoyé .
Le mode de fontionnement est assez simple : SiteAdvisor lance un robot qui réalise une inscription à la newsletter du site et ensuite compte le nombre d’emails reçus par semaine … Si ce nombre est trop important, le site est déclaré dangereux sur sa politique de SPAM.
Je m’empresse de contrôler sur quelques sites français et je n’obtiens rien. La France serait elle le bon élève de l’emailing ?
Par contre aux USA quelques sites se font fait éplingués : bulleyesgames.com (Voir le résultat), winhundred.com, wiredplasticvisa.com … et funnyreign.com qui détient le record avec un record de 1075 emails par semaine une fois inscrit !! On a encore de la marge en France …
Je m’y abonne sur une boite test pour vérifier ce volume incroyable et effectivement les spams pleuvent rapidement.
Sinon une fois installé le plugin de Siteadvisor, les recherches sur google sont agrémentées de petites bulles indiquant la dangerosité du site. Une fois sur le site dangereux, une bulle vous explique où est le problème ...
Sinon lors de l'analyse d'un site, Siteadvisor décrit les programmes d'affiliation identifiés, les logiciels en téléchargement proposés ...
La startup racheté en 2006 par McAfee propose un système intéressant mais qui semble peu fiable pour les petits sites qui sont potentiellement les plus dangereux car les moins contrôlés.
Beaucoup de billets sont actuellement postés aux USA, autour de la mise en place dans le futur Windows Live Mail d’un "bouton de désabonnement" complémentaire à celui de l’anti-spam.
> La raison ?
Une étude 2006 de Return Path (au USA donc) annonce que 79 % des utilisateurs de messagerie ont déjà utilisé le bouton de déclaration de spam pour arrêter de recevoir un email et 37 % l’utilise régulièrement pour se désabonner de la newsletter. Le nombre de plaintes déposés est donc souvent surestimé par rapport au désir réel de déclaration de l’internaute.
Le projet de Microsoft qui doit sortir d’ici 4 à 6 mois (il est déjà, en place depuis juin en Beta sur certains comptes) est de mettre en place un dispositif complémentaire (un bouton semble t’il) pour proposer un désabonnement rapide.
> Le bouton de désabonnement
Cette fonction soulève différentes questions, :
Ce bouton sera-t-il présent à chaque email, même si celui-ci est identifié comme du SPAM dès l’envoi ou considéré comme indésirable par l’utilisateur (liste noire).
Microsoft va-t-il gérer enregistrer ce désabonnement et gérer une liste de désabonnement pour les utilisateurs
L’adresse d’expédition sera-t-elle mise dans la liste noire de l’utilisateur (ce qui semble être le cas)
Quelle va être la procédure de désabonnement utilisé (va-t-on demander la confirmation du désabonnement et valider l’email ?)
Enfin tous les ASP américains souhaitent une procédure claire pour permettre aux internautes d’ajouter l’adresse de l’expéditeur au carnet d’adresse du destinataire, ce qui facilite la livraison.
Tout cela devrait arriver dans nos boites aux lettres d’ici 4 à 6 mois.
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